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Le blog de Roland - Algrange d'hier à aujourd'hui

Les seigneurs d'Algrange: La famille BOCK

6 Novembre 2016, 09:00am

Publié par R.S.

Les seigneurs d'Algrange: La famille BOCK

Cette famille était déjà connue vers l'an 1000, on la retrouve au 13ème siècle avec Valentin de Bock qui quitta Strasbourg pour suivre l'empereur Charles-Quint avec lequel il participa à de nombreuses actions armées. Le 9 novembre 1532, il est fait chevalier et reconnu comme noble de l'empire avec droit de siéger et droit au grand chapitre. Ce titre fut confirmé le 17 juin 1617 par Henri, duc de Lorraine.....

Ce Valentin de BOCK devint seigneur de Vance et d'Autel (proche d'Arlon). Il est à l'origine de la branche dite d'Arlon et épousa une soeur de Mathias HILT, conseiller et ministre d'état du Luxembourg. Ils eurent au moins deux fils: Nicolas et Eustache.

Eustache de BOCK fut à l'origine de la branche des seigneurs de Pétrange.

Nicolas de BOCK est qualifié de chevalier, seigneur de Vance et d'Autel dans un partage de 1586. Il épousa Nicole de VARCK, fille du noble Michel de VARCK et eurent au moins deux fils: Rutgen de BOCK, seigneur de Vance qui n'eut qu'une fille et Jacob de BOCK, seigneur d'Autel qui continua la filiation en épousant Anne de Lutzerat. Ils eurent plusieurs enfants dont François de BOCK, né le 24 octobre 1586, chevalier qui vendit la terre d'Autel et épousa Marie VAVEC et eurent un garçon François et une fille Félicité.

La fille, Félicité de BOCK fut dame de Marienthal, couvent au Luxembourg qui possédait des biens à Thionville. Le garçon, François de BOCK, né le 27 janvier 1619, chevalier. N'ayant plus de biens au pays d'Arlon, la terre d'Autel ayant été vendue par son père, il vint s'installer à Thionville peu avant la guerre de Trente ans. Il commença le négoce de bétail autour de la ville pendant les sièges de 1639 et 1643, et gagna beaucoup d'argent. Le 5 juin 1683, il achète à Jean François de GEVIGNY, la seigneurie foncière de Volkrange pour 1450 écus blancs soit 4350 livres tournois. Il acheta aussi une partie de la seigneurie foncière d'Algrange. Il eut plusieurs enfants dont: Jean Nicolas de BOCK, chevalier et seigneur d'Algrange, né le 20 février 1648, c'est lui qui fit reconnaître en France sa famille, prouvant son ancienneté et sa noblesse dont il obtint confirmation avec tous les privilèges associés par des lettres patentes données à Versailles le 6 septembre 1722 et enregistrées au parlement de Metz le 25 février 1723. Il fut lieutenant particulier au baillage de Thionville et décéda le 14 avril 1699. Il avait épousé Agnès Marie SCHARFF dont il eut 6 enfants. Jean Mathias de BOCK, chevalier, seigneur foncier d'Algrange et de Volkrange, né le 15 décembre 1664 et décédé sans enfant. Il fut aussi procureur du roi au bailliage de Thionville de 1699 à 1727 et subdélégué de l’intendant de Metz. La moitié de sa seigneurie dont il était le propriétaire passa à Jean Emery de BOISLOGE, époux d'Anne FOUROT pour la bonne raison qu'ils achetèrent à la famille cette seigneurie foncière. En sachant qu'Anne FOUROT avait comme grand-mère maternelle Anne Françoise de BOCK qui s'était mariée avec Barthelemy FOUROT.

La généalogie de la famille de Bock montre ensuite des alliances avec d’autres familles de notables thionvillois comme les HUE de Saint-Rémy, les de GARGAN du Chatel, les BAUDET de Puymaigre, les BLANCHARD qui sont tous à des degrés divers impliqués dans la vie militaire de la région et de la France en général ainsi que dans les charges civiles municipales, du bailliage ou/et du parlement de Metz.

On trouve également un François de BOCK, né à Thionville, le 4 février 1687, auteur de la branche d'Algrange.

 

Documents de Fonds BOCK - Région ALSACE
Documents de Fonds BOCK - Région ALSACE
Documents de Fonds BOCK - Région ALSACE
Documents de Fonds BOCK - Région ALSACE
Documents de Fonds BOCK - Région ALSACE
Documents de Fonds BOCK - Région ALSACE

Documents de Fonds BOCK - Région ALSACE

LES ALGRANGEOIS ET LES FONCTIONS SEIGNEURIALES.

Ce qu’ils doivent aux caisses du domaine public:

- en 1489/1490 les gens d’Algrange doivent par an deux «collons» blancs. Chaque ménage d’Algrange doit également un «gros» de Luxembourg pour la « vouerie » (protection qu’accorde le seigneur du lieu aux habitants)

Ce qu’ils doivent au clergé:

-en 1576 une rente d’avoine par an .

REPARTITION du produit des dîmes:

Sur les 50% il y a ¾ pour Ste.Glossinde et ¼ pour le curé d’Hayange.

Sur les autres 50% il y a ¾ pour Villers-Bettnach et ¼ pour le curé de Fontoy.

Algrange est dans la zone d’influence des Bourgeois de Thionville.

        En raison de l’éloignement de la dispersion de leurs biens, de leurs fréquents besoins d’argent, les abbayes concèdent leurs biens ou le produit de leurs droits à des «Bourgeois» contre le versement d’une somme d’argent.

Vers 1555, l’abbé de Villers-Bettnach cède les dîmes d’Algrange à DEMUTTE bourgeois de Thionville.

En 1595, l’abbé les lui rachète et les afferme pour 60 quartes de céréales par an

En 1607, les habitants d’Algrange doivent 8 maldres d’avoine et 8 de seigle pour les dîmes

En 1610, l’abbé de Villers-Bettnach  loue la ferme de Batzenthal pour 30 ans.

En 1622, la ferme de Batzenthal est engagée contre un prêt au «docteur» BADEMIO.

En 1635, les droits de Ste.Glossinde sur les dîmes d’Hayange et d’Algrange sont concédées à un Bourgeois de Thionville.

En 1636, le village d'Algrange est complètement rasé, incendié par les Croates. En 1650  Nicolas Scharf (ou Scharff) construit une maison en 1650 à nouveau dans ce village. Il a été échevin de Thionville en 1658 et 1659, justicier de Thionville du 15 septembre 1663 au 2 octobre 1664. Il avait des biens au pays d'Algrange, car en 1679 sa veuve Marguerite Bock obtient du Bailliage de Thionville le droit de percevoir le prix du bail de la cense de Batzendhal, mais le Parlement de Metz annule cette sentence.

 

Les seigneurs d'Algrange: La famille BOCK

Au moulin d’Algrange , les habitants d’Algrange sont obligés de moudre leur grain. Ce moulin " banal "  propriété du Seigneur de Florange est une autre source de redevance. En 1625, il doit être réparé.

LE DROIT DE CUIRE CHEZ SOI: Pour être autorisé à cuire à domicile, les Algrangeois sont obligés de verser " deux gros " par «feu». 1729

Aujourd’hui douzième jour du mois d’avril l’an mil sept cent vingt neuf avant midi, je soussigné notaire royal établi à Thionville et y résident, soussigné étant mandé de la part de Monsieur Jean Mathias  de BOCK, chevalier, seigneur de Volkrange, Algrange et autres lieux, ancien maître échevin de l’hôtel commun de Thionville et subdélégué de Mr.l’Intendant, et étant arrivé dans son hôtel rue de la vieille porte et introduit dans une chambre basse à feu, prenant jour sur une cour, le dit sieur de BOCK y étant au lit malade et cependant sain d’esprit, de jugement et d’entendement ainsi qu’il est apparu à moi notaire et aux témoins présents soussignés et à ce spécialement requis et appelés, il a déclaré vouloir faire son testament et ordonnances de ses dernières volontés – lequel il a fait et dicté à moi notaire et témoins ainsi et en la manière suivante: Au nom de la Sainte Trinité, le Père, le Fils et le Saint Esprit – Amen, déclare qu’il laisse à son exécuteur testamentaire ci-après nommé le soin de son enterrement et services funèbres – qu’outre le dit service il veut et entend qu’après sa mort il soit fait une quarantaine de messe basse de Requiem et qu’il lui soit dit aussi en outre mille messes de Requiem à la même fin, lesquelles messes seront payées à raison de dix sols l’une, un service des morts par tous les curés dans tout le ressort du bailliage de cette ville, huit jours après sa mort un jour de lundi qui sera indiqué par le Sieur exécuteur testamentaire, qui seront annoncés au prône le dimanche précédent, pour chacun desquels services il veut qu’il soit payé trois livres donne et lègue quatre foudres de vin blanc vieux aux moines Augustins, Capucins, à l’hôpital  des pauvres et aux Dames  Religieuses du couvent du St.Esprit, ce qui fait à chacun un foudre donne et lègue aux pauvres de Volkrange et Metzange cinq maldres de metteil et autant à ceux d’Algrange livrables immédiatement après sa mort – veut et ordonne qu’il soit payé à chacun de ses domestiques l’année courante d’augmentation – donne et lègue à Manon HENRY sa ménagère, une pension annuelle et viagère de quinze écus au cours de Luxembourg qui lui sera payée tous les ans pendant qu’elle vivra – donne et lègue à perpétuité à l’hôpital de Ste. Elisabeth un cens de vingt hottes de vin qu’il a sur les pressoirs de Marange, plus les autres cens en vin qu’il a sur les pressoirs qui lui appartiennent à Gentrange et enfin une rente annuelle de quarante deux livres qui lui est due par Georges FLORENTIN jardinier sur ses jardins, les titres desquels seront remis à l’hôpital donne et lègue aux moines Augustins une vigne qui lui appartient en la nouvelle côte contenant neuf mouées, à charge de faire tous les ans à pareil jour de sa mort un service des morts à trois prêtres pour le repos et salut de son âme donne et lègue à la fabrique à l’honneur du Très Saint Sacrement une somme de 600 livres pour être employée à l’achat d’une écharpe de damas blanc, bordée d’une franche d’or fin, pour servir au prêtre lors des bénédictions du Très Saint Sacrement –de plus à la dit fabrique une rente annuelle héréditaire et non rachetable, affectée sur tous ses biens, d’une somme de 33 livres tournois, pour être employée tous les ans ,  à savoir : 30 livres en achat de fine encens, pour servir les jours de fêtes et de dimanches aux bénédictions et à l’élévation à la messe, après laquelle élévation un enfant de chœur ira à travers l’église paroissiale depuis l’autel jusqu’à la grande porte et reviendra de même à l’autel, afin qu’il plaise au Seigneur recevoir les vœux et les prières du peuple et qu’elles puissent remonter vers lui comme la fumée de l’encens  ce qui se fera de même tous les dimanches et fêtes au Magnificat des Vêpres les autres 3 livres seront payées à l’enfant de chœur.

    Témoins : Mgr François Pierre CLOSSE, prêtre premissaire de la paroisse – et Mgr Jean-François COLLAS, conseiller proc. du Roi du bailliage de cette ville.

   Contrôlé  insinué à Thionville le 22 avril 1729 – reçu tant pour le dit contrôle, insinuation subsinte – donations centième deniers que droit d’amortissement en tout 1127 l. 4s.2d. y compris le procès- verbal…. signé Gand le Jeune.

                                                                                   Pour extrait  D. AUGUSTIN

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